Résumé:
Le présent travail porte sur l’étude chimique des extraits lipidiques et des fractions volatiles de l’algue brune Cystoseira sedoides. La première partie consiste à doser quantitativement les stérols de la fraction lipidique par deux techniques en l’occurrence la chromatographie liquide à haute performance (CLHP) et la spectrométrie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF). Dans ce travail, la CLHP est utilisée pour la détermination de la teneur des stérols libres dans l’extrait brut de l’algue brune en utilisant l’étalonnage interne. Les résultats obtenus donnent une teneur en stérols libres de 1.62%. La spectrométrie IRTF est utilisée pour doser les stérols totaux et libres après avoir traiter préalablement l’extrait brut de l’algue brune. Les stérols totaux sont obtenus après saponification de l’extrait brut de l’algue brune et préconcentration dans des cartouches de type DSC18, alors que les stérols libres sont obtenus après traitement par solvants organiques et passage à travers une phase solide de silice. Dans ce dosage par spectrométrie IRTF, la bande spécifique considérée est à 1049 cm-1, corrigée avec une ligne de base entre 1000-1079 cm-1. Le standard utilisé est le cholestérol à la place du fucostérol, ce dernier est le stérol majoritaire des algues brunes et ce, en considérant une approximation théorique relative à la comparaison des coefficients d’absorption molaires des deux standards. Le taux de stérols obtenu par cette méthode est de 3.04% pour les stérols totaux et de 1.97% pour les stérols libres. La deuxième partie est consacrée à l’étude de l’huile essentielle (HE) de Cystoseira sedoides obtenue par entraînement à la vapeur d’eau, avec un rendement de 0.1%. L’identification des composés de l’huile essentielle est réalisée par le couplage chromatographie en phase gazeuse-spéctrometrie de masse (CG-SM), en se basant sur les banques de données spectrales de l’appareil. Des tests antimicrobiens et anticancéreux sont mis en point. L’huile essentielle présente une activité antibactérienne contre Pseudomonas aeruginosa à une concentration minimale inhibitrice (CMI) de 0.25 mg/ml. L’huile essentielle étudiée a montré aussi une activité antitumorale modérée.
