Résumé:
Les collégiens de 2ème A.M. éprouvent d’énormes difficultés à réinvestir les points de grammaire préalablement étudiés dans leurs productions écrites. Ils n’arrivent pas, en d’autres termes, à effectuer le transfert des connaissances métalinguistiques censées être acquises, et ce, en s’en servant à bon escient lorsqu’ils sont confrontés à une situation-problème. La non maîtrise de l’enchâssement relatif constitue, à notre sens, un exemple édifiant, voire une source d’inquiétudes, et soulève une multitude d’interrogations. Qu’est-ce qui empêche, donc, ces apprenants d’avoir recours à cette ressource langagière (les relatives) pour enrichir leurs productions écrites? Est-ce que la notion en question a été acquise dans une situation favorisant son transfert? Est-ce que la grammaire enseignée au collège s’inscrit dans la logique du texte et du discours, ou se réduit-elle à une analyse formelle qui évacue totalement le sens et la communication? Telles sont les questions auxquelles nous tenterons d’apporter des éléments de réponse en ciblant et les apprenants dont nous analyserons les productions, et l’enseignante qui nous a permis de porter un regard critique sur sa pratique pédagogique.
