Résumé:
La bactérie Escherichia coli est considérée comme une bonne indicatrice de la pression de sélection exercée par les antibiotiques, et de la résistance; elle est responsable d’une maladie redoutable chez l’espèce aviaire, de part les pertes économiques qu’elle cause, c’est la colibacillose.
Un total de 156 souches d’Escherichia coli ont été isolées à partir d’organes de poulets de chair présentant les lésions de colibacillose, dans la région de Ain Defla. Ces souches ont été sérotypés et testés vis-à-vis de 13 antibiotiques.
Le sérotypage a montré que 50 souches appartiennent aux trois sérotypes testés (23 pour O1, 11 pour O2 et 16 pour O78), ce qui représente 32% des isolats, les 103 restantes n’appartiennent pas à ces trois sérotypes.
Les antibiogrammes ont montré de hauts niveaux de résistance pour l’oxytétracycline (94.12%), suivie de la fluméquine avec 91.50%, sulfamethoxazole+triméthoprime (88.89%), enrofloxacine (86.27%), acide nalidixique (85.62%), ampicilline (83.01%), et doxycycline (75.81%).Des niveaux moyens de résistance pour le chloramphénicol (39.22%) et amoxicilline + acide clavulanique (43,13%). Pour la céfotaxime, 153 souches sont sensibles, les 3 souches restantes présentent des profils de β- lactamases à spectre élargi
Par ailleurs, l’analyse de la multirésistance a révélé que toutes les souches sont résistantes à au moins 2 antibiotiques.
Cette résistance représente un danger pour la santé animale et humaine, sachant que l’antibiothérapie reste le seul moyen pour contrôler la colibacillose.