Etude ethnobotanique, phytochimique et évaluation de quelques activités biologiques (anti-inflammatoire, antimicrobienne et antispasmodique) d’une plante aromatique le calament (Calamintha officinalis M.) de la région de koléa

Abstract

Le présent travail a pour but de valoriser une espèce appartenant à la famille de lamiacées ; le calament (Calamintha officinalis M.) ; connue sous le nom local « Napta » dans la région de Koléa (wilaya de Tipaza). Il est divisé en trois parties : la première est consacrée à une enquête ethnobotanique réalisée auprès de 100 personnes choisies au hasard et à des spécialistes en phytothérapie (2phytothérapeutes, 10herboristes et 3tradipraticiens). Les résultats de cette enquête, ont montré que le calament est largement utilisée par la population locale de Koléa pour traiter de nombreuses maladies telles que les affections respiratoires et digestives. La deuxième partie est une étude histologique qui a montré la présence des poils sécréteurs au niveau de l’épiderme des feuilles et de la tige. La troisième partie est consacrée à l’étude phytochimique a permis de mettre en évidence par un screening chimique la présence des flavonoïdes, des tanins, des tanins catéchéiques, des alcaloïdes, des saponosides, des glucosides, des coumarines, des leuco-anthocynes, des senosides, des quinones libres et combinés. L’extraction de l’huile essentielle a été effectuée par deux procédés (hydrodistillation et entrainement à la vapeur d’eau) ; les résultats montrent que le rendement est respectivement de 0.68% et 0.35%. La dernière partie qui consiste à évaluer l’effet thérapeutique ; a montré que l’extrait aqueux de la partie aérienne du calament présente une activité anti-inflammatoire dont le pourcentage de la réduction de l’oedème est de46.36%et une activité antispasmodique dont le pourcentage de protection est égale à 89.61%.Ces résultats sont remarquables du fait qu’ils donnent des résultats similaires à ceux des produits de référence (Diclofenac et spasfon). Les résultats de l’activité antimicrobienne ont montré que l’extrait aqueux n’a aucun effet antimicrobien sur les souches testées ,contrairement à l’huile essentielle qui a une forte activité inhibitrice vis-à-vis de Staphylococcus aureus(62mm), Candida albicans(54mm) et Escherichia coli(37mm) ; et modérément inhibitrice pour Bacillus subtilis (25mm).Alors qu’elle n’a aucun effet vis-à-vis Pseudomonas aeruginosa.