Résumé:
La présente étude porte sur l'évaluation de la qualité microbiologique du lait cru, destiné aux laiteries (circuit de collecte) et aux crèmeries (circuit de vente directe), en conformité avec la législation Algérienne. L'analyse bactériologique des 246 échantillons de lait provenant des circuits de vente directe (100) et de collecte (146) a révélé les résultats suivants:
1. Circuit de vente directe: La présence d'une FAMT > 105 UFC/ml et des coliformes totaux dans 81% et 86% des laits, respectivement. Les coliformes thermo tolérants sont présents dans 30% des laits dont 5% présentent une flore > 103 germes/ml.
Escherichia coli, Staphylococcus aureus et les entérocoques ont été mis en évidence dans 30%, 58% et 95% des laits respectivement. 13% des laits se sont révélés positifs à la présence d'anticorps anti- Brucella. 2. Circuit de collecte : La présence d'une FAMT > 105 UFC/ml et des coliformes totaux dans 92% et 80% des laits, respectivement. Les coliformes thermo tolérants sont présents dans 18% des laits dont 4% présentent une flore > 103 germes/ml.
Escherichia coli, Staphylococcus aureus et les entérocoques ont été mis en évidence dans 18%, 80% et 91% des laits respectivement.
Le classement des laits, conformément aux critères recherchés énoncés par décret N° 35 du JORA du 27 mai 1998, a fait ressortir que 98% des laits sont de mauvaise qualité, quel que soit leur origine. Les laits du circuit de vente directe (consommé cru ou transformé en l'état) présentent un réel danger sanitaire par rapport à ceux du circuit de collecte qui subissent une pasteurisation et où le danger est minimisé excepté pour les toxines thermostables et les résidus d'antibiotiques.
L'analyse statistique a montré que la contamination du lait, quel que soit son origine, se fait en amont (producteur). Par conséquent, pour améliorer la qualité du lait, il est nécessaire d'instaurer les critères de paiement pour le circuit de collecte et d'interdire la vente directe du lait.
