Valorisation de L’essence Aromatique du Thym (Thymus vulgarisL.) et de la Lavande (LavandulastoechasL.) en Aromathérapie Anti-infectieuse

Abstract

L’objectif assigné à ce travail consiste à valoriser l’essence aromatique de deux plantes médicinales (Thymus vulgariset Lavandula stoechas) en aromathérapie anti-infectieuse et/ou comme conservateur naturel dans les denrées alimentaires.

La composition chimique de l’huile essentielle (HE) a été déterminée par chromatographie en phase gazeuse. L’essence du thym commun est caractérisée par la prédominance du carvacrol comme composé majoritaire avec un taux de 83.8%, suivi par le p-cymène (8.15%) et γ-terpinène (4.96%). La lavande contient l’acétate de linalyle et linalool comme composés prédominants avec des taux de 36.6% et 33.4%, respectivement.

Le screening antimicrobien des HE a été accompli par plusieurs méthodes sur différentes souches bactérienne et mycélienne. En aromatogurame, des résultats peu reluisants ont été obtenus avec l’HE de lavande où les diamètres des zones d’inhibition (DZI) varient entre 12 à 28 mm pour les bactéries et entre 12 à 40 mm pour les souches fongiques, en microatmosphér les diamètres des zones d’inhibition (DZI) varient entre 12 à 25 mm pour les bacteries et entre 10 à 22 mm pour les souches fongique. En revanche, l’HE du thym a exhibé une activité inhibitrice remarquable sur la croissance de certaines bactéries, en particulier S. aureus, K. pneumoniae et E. coliavec des DZI de l’ordre de 60, 85 et 62 mm respectivement.De meilleurs résultats ont été obtenus avec les souches fongiques où une inhibition totale (85 mm) a été notée pour A. niger, Fusarium sp.et Verticillium sp. En phase vapeur, l’HE est douée d’un pouvoir fongicide sur toutes les souches à la dose de 60 µL. De plus, cette action inhibitrice est « dose-dépendante ». Les souches pseudomonadaceae présente une résistante à l’action inhibitrice d’HE du thym et de la lavande pour les trois doses utilisées. Une méthode qualitative, dilution en milieu gélosé, a été explorée afin de déterminer les concentrations minimales inhibitrices (CMI). Toutes les souches bactériennes et levuriformes ont des CMI faibles (0.031%). En outre, l’efficacité antifongique de cette essence a été vérifiée dans une matrice alimentaire (Boisson Orangina), seule ou en association avec un traitement thermique. Une inhibition totale et rapide de Saccharomyces cerevisiae a été obtenue dans les jus supplémentés avec l’HE comme conservateur antimicrobien, en comparaison avec les jus conservés par des additifs de synthèse.

En définitive, les résultats obtenus, lors de ce screening antimicrobien, laissent entrevoir des perspectives d’application de l’essence du thym commun en aromathérapie anti-infectieuse ou, éventuellement, comme conservateur antimicrobien naturel dans les denrées alimentaires. Les aspects toxicologique et organoleptique doivent être abordés ultérieurement. L’avenir nous dira l’impact réel de ces nouvelles acquisitions.