Résumé:
Les applications de pesticides chimiques sont devenues les formes dominantes du contrôle des ravageurs. Ces applications qui peuvent contrarier et affaiblir la biodiversité des milieux naturels, créent un déséquilibre entre les populations composantes des agro-écosystèmes. Dans ce contexte, le recours aux bio-pesticides peut minimiser les risques et protéger durablement l’écosystème. La présente étude a porté sur la comparaison de l’effet des extraits aqueux d’Erchfildia viscosa en combinaison avec un bio-adjuvant Silène fuscata et un pesticide neurotrope sur la structuration populationnelle et les traits de vie biochimiques de C. leucomelas, sur la qualité phytochimique de P. nigra et sur la reprise biocénotique de l’entomocénose.
Les résultats ont permis de déceler un effet important des extraits aqueux sur la disponibilité des populations de C. leucomelas, avec une reprise populationnelle modérée sous l’effet des extraits aqueux comparée au traitement chimique. Les analyses statistiques montrent que l’extrait aqueux ratio Inule/silène a un effet plus toxique sur la disponibilité de C. leucomelas comparé à l’extrait aqueux. Les résultats stipulent que les biomarqueurs énergétiques lipidoglucidiques et les mesures pondérales des sexupares de C. leucomelas subissent de forts remaniements en fonction des produits utilisés, avec une action perturbatrice très importante de la matière active à l’égard des extraits aqueux.
Les analyses dénotent, aussi, une importante modification de la qualité phytochimique de P. nigra suite à l’utilisation des traitements, le produit chimique à une action excitatrice très importante à l’égard de la proline et des sucres totaux par rapport aux extraits aqueux. De plus, nous signalons une grande divergence relatives à la structuration et à l’ordre d’arrivé des groupes fonctionnels sous les différents régimes de stress. La reprise biocénotique est très importante suite à des applications biologiques par rapport au produit chimique.