Résumé:
Nous nous sommes interrogés, à travers cette contribution, sur le rôle de
l’inspecteur/formateur en tant qu’acteur dans la formation continue des enseignants de français. Dans quelle mesure, son rôle peut-il avoir un impact positif dans cette formation continue?
Nous avons essayé de vérifier si la formation continue, telle qu’elle est appliquée ou menée, jusqu’à maintenant, répond aux attentes des enseignants et aux besoins des élèves.
Pour cela, nous sommes partis, en guise de fondements théoriques, de quelques définitions quant à la formation en général et à la formation continue en particulier.
Nous avons dressé un état des lieux, sans complaisance, de cette formation continue qui ne commence pas -comme le penseraient certains- après la formation initiale, mais bien avant. La formation continue prend sa source dans l’apprentissage de l’observation. Enfant, l’enseignant a bien observé ses enseignants dès le primaire.
Il a certainement gardé en souvenir des manières d’enseigner qui auraient sans aucun doute des incidences sur son futur métier d’enseignant.
Notre choix a porté délibérément sur l’enseignant du primaire car tout se joue au niveau des apprentissages de base, initiés au cycle primaire.
Pour répondre à nos hypothèses de départ, nous sommes allés observer des enseignants en classe et avons distribué des questionnaires et Q-sort à travers un certain nombre de wilayas sur les praticiens (enseignants et inspecteurs) pour faire remonter les préoccupations du terrain.
Pour étayer notre analyse, nous avons procédé à une étude statistique portant sur les déperditions scolaires-allant de la deuxième année primaire à la première année secondaire- Les résultats obtenus (mentionnés dans ce mémoire) confirment l’absence d’impact de la formation continue sur le rendement des enseignants.
Pour terminer, nous avons suggéré des propositions quant à une meilleure prise en charge d’un plan de formation continue plus apte et plus adapté aux réalités du terrain.
