Résumé:
Ce travail est une monographie qui a pour but de restituer un savoir-faire en matière de
construction et d’adaptation dans un milieu difficile de part sa nature et son climat.
Elle nous renseigne sur les réalités portant à la fois sur le substrat de la zaouïa et
l’organisation de l’espace et les pratiques culturelles et cultuelles.
Les espaces de La zaouïa El Tidjania font partie du ksar de Boussemghoune et l’oasis
qui l’entoure recèle des richesses naturelle considérable et qui permet a la population
locale de vivre des produits de la terre, dont l’orge, les maraîchers, les fruits notamment
les dattes et les grenades. Ces palmeraies constituent également une ressource
importante pour l’approvisionnement en divers matériaux de construction, comme le bois
et les troncs de palmiers.
D’autre part les résultats de cette étude monographique de la zaouïa nous permettent
d’avoir une lecture architecturale exceptionnelle, en faisant apparaître des singularités
et des spécificités.
La zaouïa se trouve dans un état de détérioration, causé par des facteurs humaines et
climatiques, malgré que la zaouïa à été restauré en 2010, cette intervention n’a pas
respecter les principes élémentaires de la restauration, en remarque par exemple
l’utilisation excessive de ciment dans une architecture en terre. Ce qui est en
incompatibilité avec la nature des matériaux de construction (en terre) du ksar.
La zaouïa perd peu à peu son rayonnement et la rend peu fréquentable, d’où la
nécessité urgente de sa restauration pour le préserver ce patrimoine.
Les travaux d’urgence effectués au niveau de la zaouïa en 2017 et que j’ai eu à
superviser en ma qualité d’architecte coordinateur au sein de l’OGEBC, ont permis
d’établir son état de conservation.
Lors de ces travaux des découvertes inopinées tels que le puits d’El khaloua de la
zaouïa et l’espace au dessous du balcon de Dar El Kadi, nous ont renseigné sur les
étapes de construction de la zaouïa et son évolution par l’illustration des trois phases
principales constructives de la zaouïa on montrant ainsi l’expansion des espaces à partir
du centre de ksar (Mosquée El Atik ), celle-ci est régie et conditionnée par la
morphologie et la topographie de ksar.