Résumé:
L’architecture avait toujours marqué le temps par sa présence, elle s’évoluait selon les
besoins des sociétés tout en reflétant les charges historiques, géographiques, culturelles des
contextes dans lequel elle se créait : «elle représente un dialogue continu entre les besoins et
les valeurs culturelles héritées de l’hist oire» (Rasem Badran, 2015, p1). Elle était considérée
comme contextuelle, et ainsi devenue une image symbolique de l’esprit du lieu, impliquant
une identité qui fait la singularité et la particularité de chaque lieu.
En faisant une comparaison entre la théorie appris et la réalité produite dans la ville
algérienne, une crise d’identité est relevée : la ville algérienne aujourd’hui n’est plus une
totalité, ses extensions contemporaines existent sur « un rien », avec non intégration au
caractère du lieu et avec aucun rapport avec le paysage urbain existant.
Elle est transformée en une ville hétérogène constituée de deux composantes différentes :
un centre ancien compact cohérent, capable de transmettre l’individualité ainsi que
l’appartenance et des extensions urbaines dépourvus d’unité d’ensemble et du lien entre
Habitat et son environnement sous tendant : l’habitat, selon sa véritable signification
,représente le cadre de vie , qui est constitué de logements ,des espaces semi-publics ,des
commerces et des équipements d’accompagnements tout en assurant le passage fluide ,sans
rupture de l’espace privé à l’espace public. Par contre, au niveau des périphéries urbaines,
l’habitat produit se limite uniquement au logement et il n’est pas introduit au paysage urbain,
ce qui a donné naissance à ce qu’on appelle les quartiers monofonctionnels ou les cités
dortoirs, qui sont devenus une caractéristique principale de la périphérie. Cette non prise en
considération du caractère du lieu a favorisé l’apparition de plusieurs problèmes qui ont
dégénéré le fonctionnement général de la ville algérienne à l’image de l’étalement urbain et la
fragmentation urbaine et sociale.
Compte tenu de tout ce qui précède, les concepts qui caractérisent les centres anciens des
villes algériennes seront à nouveaux utiles : une bonne intégration architecturale et
urbanistique au contexte urbain et qui reflète l’identité du lieu, par le biais d’une composition
urbaine compact et qui rappelle la réelle signification de l’habitat, afin d’améliorer la qualité
de vie au niveau des extensions et ainsi soulager ses problèmes alarmants.