Résumé:
Face au problème soulevé, depuis plusieurs années, par l’antibiorésistance ou encore
les effets indésirables des antibiotiques et des anti-inflammatoires conventionnelles, l’une des
alternatives prometteuses à l’usage de ces médicaments semble être celle des molécules
bioactives naturelles. L’objectif assigné à notre travail consiste à évaluer, in vitro, le pouvoir
antimicrobien de l’huile essentielle (HE) de citronnelle (Cymbopogon citratus) vis-à-vis de
plusieurs souches de référence. Différentes méthodes microbiologiques ont été adoptées pour
estimer le degré d’inhibition des germes par la fraction liquide (technique d’aromatogramme)
ou volatile (microatmosphère) de cette essence aromatique. En aromatogramme, toutes les
souches sont sensibles à l’action inhibitrice de la phase liquide de l’HE, excepté Pseudomonas
aeruginosa. Au plus faible volume (20 μL) d’HE, c’est principalement les Gram+ qui étaient
les plus sensibles avec une zone d’inhibition de 35 mm pour Bacillus subtilis, suivi par
Staphylococcus aureus (33 mm). Une action dose-dépendante a été aussi notée. En
microatmosphère, de meilleurs résultats ont été obtenus, notamment pour les champignons où
une inhibition totale a été constatée pour Candida albicans et Aspergillus niger. La technique
de macro-dilution a révélé que le S. aureus demeure le germe le plus sensible avec une
concentration minimale inhibitrice la plus faible (0.015%), suivie par B. subtilis (0.03%). Par
ailleurs, une revue de la littérature des propriétés anti-inflammatoires de cette plante à parfum
a été accomplie afin de cerner le bien-fondé de ses potentielles utilisations en phytoaromathérapie
anti-inflammatoire, ou encore comme ingrédient actif à visée thérapeutique
dans les préparations dermo-pharmaceutiques. L’usage de l’essence de citronnelle pourra faire
partie intégrante dans l’arsenal thérapeutique anti-infectieux.
Description:
38 p., ill., cd-rom, 30 cm