Résumé:
Avec près d’un million de nouveaux cas par an et plus de ½ million de décès, le cancer colorectal (CCR) constitue une part importante de la charge mondiale de morbidité et de mortalité du cancer. Il représente aussi un problème de santé publique dans la population Algérienne, avec une fréquence en croissance progressive. Les risques de cette pathologie sont liés à plusieurs facteurs dont l'âge, l'hérédité, l'alimentation, le tabagisme, l’alcool et le vieillissement. On observe, en effet, une augmentation spectaculaire de l’incidence avec l’âge, très vraisemblablement due à l’accumulation des risques de cancers spécifiques tout au long de la vie, conjuguée au fait que les mécanismes de réparation de l’ADN tendent généralement à perdre de leur efficacité avec l’âge. Le cancer colorectal résulte de l'accumulation progressive de multiples aberrations génétiques et épigénétiques dans les cellules. La progression de l'adénome colorectal en carcinome est causée par trois voies principales: l'instabilité des microsatellites, l'instabilité chromosomique et le phénotype CpG et méthylateurs.
Notre travail repose sur une étude rétrospective de Janvier 2018 à mars 2020, incluant 38 cas de cancers colorectaux (20 femmes, et 18 hommes) au niveau du « Centre Pierre et Marie Curie » ayant bénéficié d’une étude du statut MSI. Nos objectifs sont d’évaluer les caractéristiques immuno-phénotypiques du CCR et de les corréler à des paramètres cliniques notamment l’âge des patients. Les résultats obtenus ont révélé une prédominance féminine avec un sexe ratio de 0.9. L'âge moyen de nos patients est de 53 ans. 52.6% sont âgés de moins de 50 ans. Le type histologique prédominant est l'adénocarcinome avec une prépondérance des formes bien différenciées (68.4%). la taille tumorale moyenne est importante de près de 7cm. Les ¾ des patients ont un stade pT3 correspondant à une infiltration tumorale qui dépasse la musculeuse. Près des 2 /3 des patients n’ont pas d’atteinte ganglionnaire. 90% des patients de plus de 50 ans sont pT3 contre 56% des moins de 50 ans. L’extinction de l'expression des protéines MMR a été trouvée chez 16 % des patients avec perte d’expression d’une ou plusieurs protéines MSI, le profil MSI a été confirmé chez 6 cas de notre série, après avoir mené une étude immunohistochimique pour tous les cas.
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Description:
55 p., ill., cd-rom, 30 cm
