Evaluation de l’expression de la E-cadhérine au niveau de l’Iléon du lapin traité par un insecticide et coadministré par les vitamines Cet E. Etude immunohistochimique de l’Iléon et bioinformatique de la E-cadhérine.

Abstract

L’objectif de ce travail est d’évaluer l’effet amélioratif des vitamines C et E suite à une toxicité par un insecticide avermectine sur l’iléon des lapins mâles Oryctolagus cuniculus. Pour cela vingt lapins males ont été répartis en quatre lots : témoin (T), traité par les vitamines C et E (CE), traité par l’avermectine (AV), traité par l’avermectine et coadministré par les vitamines C et E (AV+CE). Une étude histopathologique et immunohistochimique (expression de la protéine E-cadhérine) du parenchyme iléonal ainsi qu’une étude bioinformatique du gène CDH1 par des logiciels d’analyse du génome NCBI et COSMIC ont été réalisés. L’observation microscopique du parenchyme iléonal des lapins traités par l’avermectine en comparaison avec les trois autres lots révèle des lésions à savoir un infiltrat inflammatoire au niveau de l’axe conjonctif des villosités intestinales ; une hyperplasie des plaques de Peyer et un aplatissement de l’épithélium avec une désorganisation des villosités ainsi qu’une inflammation au niveau de l’axe de la villosité et dans la sous muqueuse. Cependant, l’examen immunohistochimique montre un immunomarquage membranaire et cytoplasmique modérée positive de l’expression de la protéine E-cadhérine chez les animaux témoins et coadministrés (AV + CE) au niveau des cellules inflammatoires et des cellules des villosités en anoikis. Bien qu’une expression cytoplasmique importante de la protéine E-cadhérine ait été constatée chez le lot traité par AV en comparaison avec les autres lots, l'hyperplasie observée chez les lapins traités par l’avermectine les cellules des plaques de Peyer ne montrent aucune immunoréactivité par la E-cadhérine chez les quatre lots d’animaux. L’étude bioinformatique montre que les codons 244, 487 ; 832 situés dans le gène CDH1 de la protéine E-cadhérine sont les trois points chauds de mutation impliquant des modifications dans la séquence protéique provoquant ainsi l’apparition de nombreux cancers. La supplémentation par les vitamines C et E a permis de restaurer les lésions iléonale provoquées par l’avermectine chez les lapins males.