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Le syndrome métabolique (SM) est un problème de santé publique. Il constitue une entité qui regroupe chez le même individu plusieurs anomalies métaboliques qui prédisposent chacune au risque cardiovasculaire et au diabète de type 2. Plusieurs définitions du SM ont été proposées, ce qui rend donc, l’estimation de sa prévalence réelle difficile à préciser.
Notre étude vise à mettre en lumière la réalité du syndrome métabolique dans la région de Blida, en déterminant sa prévalence et la fréquence de ses facteurs prédisposants.
Il s’agit d’une étude prospective, allant du 05 février 2020 au 11 mars 2020, portant sur les patients consultant au sein des services de médecine interne et de cardiologie du CHU FRANTZ FANON de Blida. La sélection des patients présentant ce syndrome, s’est appuyée sur les critères de la Fédération Internationale du Diabète « IDF ».
Les résultats de notre étude révèlent que la prévalence du syndrome métabolique était de 65,82%. L’âge moyen des patients présentant ce syndrome était de 60,21ans. Ce syndrome touche principalement les femmes soit 73,08%. 69,23% des cas avaient des antécédents familiaux de l’une des composantes du syndrome métabolique. Le diabète était l’antécédent personnel le plus fréquent, chez 84,62% des patients. La majorité des cas (soit 40,38%) avait un tour de taille compris entre 100 et 110 cm. 42,31% des patients étaient obèses. L’anomalie omniprésente était l’obésité abdominale (TT ≥ 94 cm chez l’homme et ≥ 80 cm chez la femme) retrouvée chez 100% des cas, suivie d’une hyperglycémie (≥ 5,6 mmol/l) enregistrée chez 78,84% des cas, une hypoHDLémie (<1,03 mmol/l (0,40g/l) chez l’homme et <1,3 mmol/l (0,50g/l) chez la femme) notée chez 50% des cas, une hypertension artérielle (PA ≥ 130/85 mm Hg) décelée chez 42,30% des patients, et enfin , 40% présentaient une hypertriglycéridémie (≥ 1,7 mmol/l).
La prévalence élevée du syndrome métabolique soulignée par notre étude peut étre expliquée par le manque de connaissances et d’adhérence aux règles hygiéno-diététiques. Sur ce, l’adoption d’un régime alimentaire sain, d’une activité physique régulière, le maintien d’un poids normal ainsi que le contrôle régulier contribuera certainement à la réduction de son incidence |
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