Intérêt des marqueurs immunohistochimiques p63 et p504s dans le diagnostic de l’adénocarcinome prostatique

Abstract

Notre travail est une étude de cas de cancer de la prostate (CaP), pour ressortir l’intérêt de la détection de P63 et P504s dans l’adénocarcinome prostatique, à partir de l'analyse immunohistochimique de foyer suspect. Le travail pratique a été effectué sur deux cas, le premier était déjà sujet d’une étude immunohistochimique précédente révélant une lésion prostatique maligne de type adénocarcinome; d’où l’intérêt de son utilité comme témoin dans notre étude, en le comparant avec le deuxième cas, qui présente une lésion mimant un cancer. Sur ces deux cas on a réalisé deux analyses : une étude histologique à plusieurs étapes et une étude immunohistochimique durant laquelle on a réalisé l’immunomarquage P63 et P504s. L’étude histologique des deux cas a montré les mêmes résultats que ceux trouvés dans leurs fiches (étude histologique précédente). L’immunohistochimie a permis de donner un diagnostic de certitude à notre cas suspect, par d’un côté, l’identification de la présence des cellules basales prostatiques fondée sur le marquage positif de l’anticorps P63, et de l’autre côté, par la confirmation de l’absence des cellules tumorales prostatiques, révélée par le marquage négatif de l’anticorps P504s. L’immunohistochimie a permis également de confirmer le diagnostic malin du cas atteint de l’adénocarcinome prostatique. A travers le marquage P63/P504s, l’étude immunohistochimique a révélé un seul cas d’hyperplasie bénigne à cellules cribriformes (P63+/P504s-), et un cas de tumeur maligne (P63-/P504s+). Au cours de notre travail, cette technique a permis non seulement un diagnostic de certitude et de tris mais surtout de permettre l’adaptation de la prise en charge correspondante à chaque patient, d’éviter l’extension du cancer devant de telle technique rapide et efficace en diagnostic (éviter de tomber dans un cas faux positif) et de cribler de nouvelles formes bénignes et malignes de lésions prostatiques ce que ouvre le débat sur leurs mécanismes de carcinogénèses, et les facteurs de risques confrontés.