Résumé:
Les tumeurs neuroendocrines pulmonaires (TNEP), représentent 5% des cancers du poumon, qui constitue la principale cause de mort par cancer dans le monde. L’incidence et la mortalité par TNE pulmonaire sont en augmentation constante malgré les avancées dans le domaine thérapeutique.
Le diagnostic précoce pourrait accroître les chances de réussite du traitement et ainsi la survie des patients. Cette étude avait pour objectif d’étudier l’apport de l’immunohistochimie en ciblant trois marqueurs neuroendocrines spécifiques, la chromogranine A, le CD56/NCAM et la synaptophysine, dans le diagnostic du TNE pulmonaire chez les patients Algériens.
Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 67 patients atteints de TNE pulmonaire diagnostiqués entre 2017 et 2019. Les paramètres épidémiologiques, anatomopathologique et immunohistochimique ont été déterminé.
Les résultats épidémiologiques ont révélé une augmentation de l'incidence et la prévalence de la TNE pulmonaire durant les 3 années d’études. Les TNE pulmonaire étaient prédominant chez les hommes âgés de plus de 50 ans.
Les résultats anatomopathologiques suggèrent une prédominance des carcinomes bronchiques à petites cellules (63%), suivie des carcinomes neuroendocrines à grandes cellules (23%), de carcinoïdes pulmonaires atypiques (CA) (9%) et typiques (CT) (5%).
L’étude immunohistochimique montre que la synaptophysine est le marqueur le plus sensible pour les carcinoïdes pulmonaires alors que la chromogranine A et le CD-56 sont souvent exprimer par les tumeurs de bas et haut grade.
Ces résultats suggèrent que l’immunohistochimie pourrait constituer un outil de diagnostic spécifique et ciblé afin de distinguer entre les sous-types de TNE pulmonaire pour une thérapie ciblée.
Description:
50 p., ill., cd-rom, 30 cm
