Résumé:
Ce modeste travail se veut une plaidoirie pour booster la production des huiles essentielles d’agrumes en Algérie vu l’intérêt que représentent ces produits, tout en s’intéressant aux essences de trois espèces de Citrus : l’Oranger sinensis Cadenera, le citronnier limon Eureka, et le Bergamotier bergamia Castagnaro ; utilisés de longues dates pour se soigner, cette étude consiste plutôt à leur trouver une implication dans la lutte biologique comme une alternative à l’utilisation des substances chimiques à base de metalaxyl qui demeurent inefficaces contre les souches algériennes agressives A2 de Phytophtora infestans ; agent responsable du mildiou de la pomme de terre. Ainsi, l’étude du pouvoir antifongique in vitro et in vivo a porté sur deux isolats collectés de deux zones productrices de pomme de terre
Bourkika et Bouira , purifiés et identifiés respectivement comme A2 et A1 par les travaux précédents, après avoir définie l’espèce et la partie d’agrumes la plus charnue en huiles essentielles, les cellules où on les trouvent , ainsi qu’un mode d’extraction adéquat pour leur obtention entre l’Ether de pétrole et l’hydro distillation.
La caractérisation physico-chimique a indiqué toutefois que l’huile issue de l’écorce de
bergamote qui peut atteindre jusqu’à 29% par solvant est plus dense et de moins colorée par apport à celles obtenues par hydro distillation voir jusqu’à 3,48% avec le limonène un composé majeur, identifié par chromatographie en phase gazeuse.
Un contact direct in vitro sur milieu à base de petits pois agar, à révélé que l’efficacité de ces trois huiles à différentes concentrations réside dans l’inhibition de la croissance
mycélienne qui n’a pas dépassé 20% avec une sporulation négligeable de 0 à
1,5x sporange/ml et une non survie suite à la lyse du mycélium, ce qui s’est traduit in vivo sur les feuilles détachées de la variété Spunta de pomme de terre trempées à différentes doses dans les huiles d’agrumes ; par un développement rudimentaire de symptômes voir de légères nécroses, et chloroses de 0 à 25% ; nous permettant de suggérer la présence d’une certaine résistance de ce champignon aux essences naturelles d’agrumes, mais aussi dans une plus faible mesure d’un pouvoir antifongique de ces derniers qui peut être lié à leur composition chimique.
Description:
74 p., ill., cd-rom, 30 cm