Résumé:
De nos jours, des changements climatiques et d'inégalités grandissantes entre les populations les plus riches et les plus pauvres du globe, de plus en plus de consommateurs prennent conscience de la possibilité d'exprimer leurs préoccupations sociales et environnementales à travers leurs gestes de consommation. Il existe divers mécanismes à travers lesquels les consommateurs peuvent s'exprimer et l'un d'eux est l'achat de produits dont l'impact est perçu comme positif pour la collectivité.
Ce domaine est particulier pour plusieurs raisons. Non seulement la nourriture est-elle essentielle à la vie pour tout être humain, mais elle est également porteuse de sens. Comme dit BARTHES (1961): « la nourriture n'est pas simplement une collection de produits justiciables d'études statistiques ou diététiques, (mais) aussi et en même temps, un système de communication, un corps d'images, un protocole d'usage, de situations et conduites ». D'ailleurs, qui ne connaît pas l'adage: « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es»? Selon BELL ET VALENTINE (1997), la nourriture occupe dans nos vies une place centrale inégalée.
Aujourd’hui, rien ne permet hélas de dire que l’humanité est engagée dans la bonne voie. La production agricole par personne augmente dans les pays riches, où une alimentation excessive menace la santé des populations. Dans le Tiers Monde, la production augmente à peine plus que la population. Les dépenses militaires augmentent partout, même dans les pays les plus misérables. Lorsque des aides alimentaires sont accordées par les pays riches, les uns jouent de ce qu’on appelle l’arme alimentaire, ces derniers acquièrent autant d’influence politique en rendant aux pays pauvres sous forme d’aide financières une partie de ce qu’il leurs ont prélevé par la rente sur le pétrole
Description:
105 p., ill., cd-rom, 30 cm