Résumé:
Durant les 20 dernières années, la greffe osseuse est devenue une pratique courante à l’échelle mondiale et les banques d’os ont pris
une importance sans cesse croissante.
Cette pratique nécessite la conservation des tissus osseux dans un établissement spécifique qu’on appelle banque d’os.
Dans notre pays, les progrès réalisés dans le domaine médical et particulièrement, le développement de la chirurgie orthopédique,
ont été le principal motif de la création de la banque d’os.
Notre objectif est d’étudier les différentes étapes et les moyens nécessaires à la réalisation d’une banque d’os en Algérie et de
répondre à la demande accrue des grandes pertes de substances, large qui ne peuvent pas être traitée par l’autogreffe.
Il s’agit d’une étude prospective homogène, mono centrique, portait sur une série de 80 patients, effectuée au sein de service
d’orthopédie (CHU de Blida), durant une période de 05 ans présentant une perte de substance osseuse segmentaire ou cavitaire d’origine
traumatique, dégénérative, tumorale ou dysplasique, ayant bénéficié d’une reconstruction osseuse par allogreffe osseuse provenant des têtes
fémorales cryoconservées.
Au totale la série regroupe 80 reconstructions osseuses : 40 tumeurs osseuses bénignes ,21 pseudarthroses des os longs,
19 coxarthroses, dont 45 hommes et 35 femmes avec un âge moyen de 36.5 ans (15-75 ans). Tous les malades ont été évalués cliniquement et
radiologiquement.
Les résultats s'intéressent aux techniques de la chirurgie de l’allogreffe, aux complications précoces et tardives avec les problèmes
septiques, les pseudarthroses de la jonction allogreffe-os receveur et les résorptions osseuses.
Nous avons obtenus des résultats fonctionnels satisfaisants, radiologiquement pour les trois groupes, nous avons obtenus : 67 cas
d’ostéointégration de l’allogreffe soit 83.75%, 08 cas de résorption partielle soit 11.25%, 05 cas de résorption totale (lyse totale) du greffon
soit 6.25%. Les meilleurs résultats ont été obtenus chez les sujets jeunes.
Le taux de survie était de 82%.
L’analyse de nos mauvais résultats ne fait que confirmer les données de la littérature quant aux facteurs influençant la reconstruction
osseuse, l’âge, le tabac, la perte de substance, le type de greffon, le siège de la jonction , la localisation de greffon, la greffe autologue ,
l’infection , la stabilisation et le mode de fixation et enfin l’ association d’autogreffe.
