Résumé:
Entre 2011 et 2017, une enquête sérologique a été menée chez les chatsdans la
Wilaya d'Alger très peuplée et de plus en plus urbanisée, dans le but d’actualiser le
niveau de séroprévalence de l'infection de la leishmaniose féline. Le premier volet a
consisté à mener une enquête auprès des vétérinaires afin d’essayer d’étudier
l’approche des praticiens face à des cas de leishmaniose puis de comparer 2
populations (canine et féline ) exposées au même risque infectieux .Elle a permis
aussi d'évaluer les facteurs de risque associés à la recrudescence de l’infection,
d’étudier les signes cliniques caractéristiques et atypiques de la maladie, de
déterminer le rôle des chats porteurs asymptomatiques dans la propagation de
l’infection et d'identifier les espèces de Leishmaniaen cause isolées au cours de ce
travail. Des échantillons de sérum ont été prélevés sur 50 chats et 50 chiens testés
au Witness (test de diagnostic rapide) avec des prévalences de 36% pour les chats
et 40% pour les chiens, puis sur 220 chats testés grâce aux tests ELISA et RT-PCR
et enfin sur 754 chats et testés par techniques d’immunofluorescence indirecte (IFI),
ELISA, immunoempreinte ou western-blot (WB) et par PCR. La prévalence globale
était de 24,44%. Parmi les chats à diagnostic positif, 18,67% ne présentaient aucun
signe clinique de la maladie et 69.72% présentaient une atteinte plus grave. Les
principaux signes cliniques observés étaient une perte de poids, des lésions
cutanées et une lymphadénopathie.L’analyse statistique a permis de démontrer
qu’une relation directe existe entre l'âge, l’état corporel des chats, le milieu
environnant et l’infection. Un zymodème a été identifié parmi 25 isolats : MON-1. Ce
dernier zymodème est décrit pour la première fois à la fois en Algérie chez le chat.