Résumé:
L’inefficacité énergétique des bâtiments en Algérie est sans cesse démontrée par
le recours croissant à la climatisation, qui s’amplifie avec le réchauffement
planétaire. A terme, la demande en électricité finira par dépasser les capacités de
production.
Il est donc de mise de penser à des solutions alternatives telles que la rénovation
thermique des bâtiments, à condition que les opérations soient, partout, faisables
techniquement et économiquement.
La présente recherche est menée dans une région du Sahara, à Bechar, et met en
avant des matériaux locaux, biosourcés et en partie issus de la biomasse. Des blocs
d’isolation fabriqués à partir de la revalorisation de résidus de bois de palmier et de
chaux pouzzolanique, et un ouvrage de protection solaire, le store andalou, en
sparterie d’alfa.
Elle se trace pour objectif de démontrer que de tels matériaux sont efficaces
thermiquement et qu’ils contribuent à réduire les charges de climatisation si, en plus,
on opérait un retour à la ventilation mécanique et naturelle, dans la perspective de
varier les systèmes de refroidissement.
Nous avons utilisé des logiciels de modélisation et de simulation thermique
dynamique, validés par la recherche scientifique, tels que Window, ParaSol,
Contam et Trnsys, ainsi que des méthodes de calculs approuvées par les normes,
tel que la méthode adaptative de calcul du confort thermique et la méthode de calcul
des périodes de refroidissement. Nous démontrons ainsi qu’il est possible de diviser
par quatre les charges de climatisation et d’électricité (-78%), et par la même
occasion, de diviser par deux les charges de chauffage et de gaz (-56%).