Résumé:
Au total, 12 élevages cunicoles situés dans la région de Boumerdès a permis d’évaluer la
prévalence et l’intensité de l’infection coccidienne. Les espèces de coccidies ont été également
identifiées. 428 prélèvements ont été récoltés en maternité et chez des lapins à
l’engraissement. La recherche des coccidies s’est effectuée par un examen quantitatif et
qualitatif des crottes. Les résultats montrent que la pratique de la cuniculture dans la région de
Boumerdès est récente. 67% des éleveurs enquêtés ont déclaré avoir débuté l’activité cunicole,
il y a moins de 5 ans. Pour 8 éleveurs sur 12, l’élevage du lapin représente une activité
secondaire. Les coccidies sont présentes dans 100% des élevages prospectés. En maternité,
nous avons enregistré une prévalence de 83% avec des charges parasitaires inférieures à 5000
oocystes par gramme. En engraissement, les charges parasitaires vont de 1700 à 153000
oocystes par gramme de crottes. Les niveaux d’excrétion se répartissent de manière très
différente selon les classes et âge des animaux. Au sevrage, près de la moitié des lapereaux
excrètent moins de 50 000 oocystes par gramme et près de un quart sont inférieure à 10000
OPG. En croissance, la majorité des lapins (75%) ont des excrétions parasitaires supérieures à
50000 OPG. Sept espèces d’Eimeria ont été identifiées, E. magna est l’espèce dominante
devant E. media et E. perforans (p<0.05). Les espèces faiblement rencontrées sont E. irresidua
E. coecicola, E. stiedai, et E. flavescence. L’utilisation d’un anticoccidien dans le cadre d’une
prévention médicale est absente dans la quasi-totalité des élevages.