Résumé:
En Algérie, les leishmanioses constituent un problème de santé publique. Vu le potentiel
zoonotique de la maladie, il est important de contrôler l’infection chez le chien réservoir pour
prévenir la leishmaniose viscérale zoonotique humaine mortelle en absence de traitement et la
leishmaniose cutanée sporadique qui laisse des cicatrices indélébiles. Ainsi, la détection rapide
des animaux infectés est une priorité pour permettre le control et la prévention de ces
parasitoses. Sur cette base, 72 chiens ont été diagnostiqués durant Décembre 2019 et Juillet
2020 provenant de deux régions différentes : 22 chiens suspects du nord de l’Algérie et 50
chiens asymptomatiques du sud-Est (M’sila) du pays. Parmi les 72 prélèvements dépistés, 2
chiens ont été trouvés positifs par l’utilisation de la PCR-ITS1, soit 2,77% de l’ensemble des
chiens diagnostiqués. Ces deux chiens ont représenté 9% des chiens du nord de l’Algérie et
provenaient de deux zones différentes : la région de Tigzirt de la wilaya de Tizi-Ouzou (50%), et
la région d’El-biar de la wilaya d’Alger (50%). Par ailleurs, tous les chiens de la wilaya de M’sila
étaient indemnes de toute infection de Leishmania, ce qui confirme encore une fois
l’installation de la LCan au nord du pays. L’efficacité du traitement par l’antimoniate de
méglumine (Glucantime®) avec l’association de l’allopurinol (Zyloric®) chez un des deux chiens
malades nécessite un suivi et un contrôle plus prolongé.