Evaluation du stress oxydant, des paramètres hématologiques et biochimiques durant une infection à Toxoplasma gondii chez la femme enceinte

Abstract

La toxoplasmose est une anthropozoonose cosmopolite due à Toxoplasma gondii. Il s’agit d’une infection souvent asymptomatique ou bénigne. Toutefois, ce parasite est un pathogène opportuniste provoquant des infections graves chez les individus immunodéprimés. De plus, la survenue de la toxoplasmose pendant la grossesse peut exposer le foetus à la toxoplasmose congénitale, une pathologie à l’issue fatale en absence de traitement et de surveillance. Les mécanismes physiopathologiques à l’origine des différentes complications de la toxoplasmose sont diverses et variées, et engagent des facteurs propres au parasite (facteur de virulence) et à l’hôte (réponse immunitaire et stress oxydant). Notre travail a concerné la toxoplasmose chez la femme enceinte et le stress oxydant. 89 prélèvements de sang ont été réalisés dans un laboratoire d’analyse médicale privé dans la wilaya Blida. Dans le but de déterminé les paramètres hématologiques et biochimique de cette cohorte aussi l’évaluation des paramètres pro-oxydants et anti-oxydants et la comparaison du statut redox entre le groupe de femmes immunisées et le groupe de femmes non immunisées, n’a pas pu être réalisé du fait de l’expansion de la pandémie à COVID-19. En effet, nous n’avions plus accès au laboratoire PFE de l’université pour réaliser ces dosages. Les résultats de l’étude montrent que la moyenne d’âge de la population étudiée était de 29 ans. La tranche d’âge la plus représentée était] 25-35] (48.3%). La majorité des femmes étaient à leur première grossesse et la moitié étaient des femmes au foyer (51.69%). 82.02 % des femmes ont mentionné l’absence de chats dans leurs entourages. Concernant l’aspect sérologique, nous avons observé 77.53% de séronégativité, soit 69 femmes qui ne présentaient aucun anticorps (IgM et IgG) spécifiques au toxoplasme. La majorité des femmes étaient donc non immunisées. Un suivi mensuel et le respect des mesures hygiéno-diététiques est vital dans ce cas, puisqu’il engage la vie de l’enfant mais aussi de la maman. La mise en place d’un protocole thérapeutique, adéquat, ciblant à la fois le parasite et la réponse immunitaire est nécessaire.