Microbiote intestinal et les pathologies Métaboliques

Abstract

Le microbiote intestinal humain représente un écosystème complexe composé d’un grand nombre de micro-organismes vivant en totale symbiose avec leur hôte. Afin d’identifier les espèces constituant la flore digestive, anciennement on a opté pour les techniques reposant sur la culture permettant de cultiver à peine 10% des espèces du microbiote intestinal, mais l'avènement des techniques moléculaires indépendantes de la culture qu’a connu le monde dernièrement, a permis une meilleure identification de la composition, la structure et la diversité de ce microbiote, ainsi que la détermination de certains facteurs qui influencent la modulation de sa constitution qui peuvent entraîner une dysbiose intestinale avec l’âge (alimentation, prise médicamenteuse…). Il existe au cours de ces dernières années, un véritable engouement de la recherche qui porte sur les relations hôte-microbiote et leurs conséquences en matière de santé. Il a été révélé que le microbiote est impliqué dans la protection de la physiologie intestinale et joue un rôle important dans la maturation du système immunitaire et dans de nombreuses fonctions métaboliques fondamentales comme la fermentation des sucres et des protéines ainsi que le métabolisme des xénobiotiques et des acides biliaires. De nombreuses études ont été réalisées pour but de montrer la relation du désordre du microbiote intestinal avec les maladies métaboliques tel que l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les hépato-pathologies… plusieurs groupes de bactéries sont incriminés et de nombreuses hypothèses ont été proposées. Toutefois, le mécanisme exact impliqué dans le éveloppement de ces pathologies reste en grande partie non élucidé. Ces résultats ont mis le jour sur de nouvelles orientations d’études ciblant à restaurer l’équilibre du icrobiote intestinal, c’est l’exemple des probiotiques et de la transplantation du microbiote fécal. Enfin, le pharmacien par son intervention de première ligne, est tenu d’informer ses patients des règles de bonnes pratiques d’utilisation des antibiotiques et d’éviter ’automédication vue l'impact qu'elle a sur la modulation et la fragilisation du microbiote pouvant ainsi aboutir à des résistances et des pathologies sévères.