Prévalence des parasites intestinaux chez l’homme dans la Wilaya de Tipaza

Abstract

L’objectif de notre travail est d’évaluer la prévalence des parasitoses intestinales chez l’homme ; de déterminer les symptommes (cliniques et épidémiologiques) associés avec les parasitoses intestinales suivie par l’identification des espèces parasitaires causant les parasitoses digestives, ainsi de déterminer leur fréquence dans la population étudiée. Il s’agit d’une étude prospective descriptive réalisée au laboratoire d’analyses privé de bactériologie- parasitologie DR Abdaoui à Cherchell-wilaya de Tipaza, sur une période allant de mois d’avril jusqu’au mois de juin/2022. Durant cette période, 60 patients ont été inclus avec un sexe ratio H/F = 1.61 [H= 37 cas (61,7%), F=23 cas (38,3%)]. L’âge moyen était de (34,36 ± 2,07) ans. Ce travail consiste à pratiquer un examen macroscopique et un examen microscopique pour les 60 patients. Chaque patient a bénéficié d’au moins un examen parasitologique des selles, en incluant une observation à l’état frais, après coloration au Lugol et après concentration par la technique de Willis et la technique modifiée de Ritchie, et en fin par une coloration spécifique de Ziehl Neelson. Parmi les sujets examinés, 46 (76,7%) sont porteurs d’un ou de plusieurs parasites. Les sujets parasités sont répartis en deux groupes : les adultes avec 82,6% et les enfants 17,4 %. Nos résultats mettent en évidence un taux élevé (97,82%) des protozoaires par rapport aux Helminthes (2.17 %). Les parasites intestinaux rencontrés sont par ordre de fréquence décroissante : Entamoeba histolytica (60,9%), Blastocystis hominis (13,04%), Entamoeba coli (6,5%), un même taux pour Endolimax nana et Giardia intestinalis et Ascaris lumbricoides (2,17 %). Ces espèces sont identifiées seules (Monoparasitisme) dans 76,087% des cas ou en association double (Polyparasitisme) dans 23,91% des cas. Ce portage parasitaire témoingne des conditions d’hygiénes défectueuses chez la population étudiée. Des mesures prophylaxiques multisciplinaires s’imposent afin de réunir des conditions de vie saines pour les populations et éviter la propagation de ces parasites