Fernand Pouillon dans la ville d'Alger

Abstract

La recherche que nous avons conduite porte sur la ville d’Alger mais plus particulièrement sur les travaux que l’architecte français Fernand Pouillon y a réalisés, marquant ainsi l’intérêt pour une oeuvre dont l’abondance de la production s’étale de 1953 à 1984. Dans une première période (1953-1959) et à l’initiative de Jacques Chevallier (alors maire de la ville d’Alger), l’intervention spécifique de F. Pouillon consiste en la réalisation d’un programme de logements repartis sur plusieurs sites. Sur ces derniers, F. Pouillon a changé radicalement les idées reçues en matière d’habitat, convaincu que la résolution des problèmes urbains résidait dans la prise en charge des populations autochtones et l’intégration de toutes les couches sociales quelque soit leur ethnie ou leurs origine. En ne reniant aucune des questions soulevées par les réflexions du mouvement moderne. La liberté de pensée de laquelle de revendique F. Pouillon permet de reformuler les thématiques inhérentes aux projets d’habitat (et plus généralement au projet d’architecture) dans des termes totalement nouveaux et différents : production massive du logement, nouvelles formes de l’urbanisation, modalités renouvelés entre le rapport architectural et constructif. Ses constructions se caractérisent ainsi par des figures simples, rappelant certaines compositions locales, l’ensemble de ses réalisations étant marqué par une appropriation du contexte tout à fait remarquable que les projets réalisés au Nord et au Sud de l’Algérie attestent amplement. La recherche proposée, est donc, une tentative de révéler les attitudes de projet à la base des travaux de F. Pouillon à Alger, afin de mieux comprendre ce que l’architecte continue à nous transmettre après trente ans d’intense activité professionnelle.