Valorisation des fibres végétales locales dans les matériaux cimentaires

Abstract

Les ouvrages en béton armé ont une durée de vie limitée. L’efficacité de la réparation dépend des caractéristiques du produit de réparation, de la méthode de réparation et de l’adhérence entre le matériau de réparation et le béton. La réparation par mortier prêt à l’emploi est amplement utilisée bien que ces mortiers soient onéreux et incorporent souvent de petites quantités de fibres synthétiques. Cette étude vise à développer un mortier de réparation durable, moins susceptible à la fissuration, à faible impact environnemental à base de 1% de fibres de palmier dattier (PD) de 10 et 30 mm de longueur. Les fibres de palmier dattier (PD) ont été utilisées soit brutes, soit traitées par une solution alcaline à une concentration de 3%, soit soumises à un traitement hydrothermique avec de l'eau bouillante pendant une heure. Des mortiers de réparation à base de 15% d’ajout cimentaire (laitier (L) et pouzzolane naturelle (PZ)) et 1% de fibres de palmier dattier brutes ont été fabriqués. La résistance à la compression, la résistance à la flexion, la résistance d'adhérence par des essais de cisaillement oblique et d’arrachement, retrait total et la conductivité thermique ont été étudiés. La durabilité du mortier a été évaluée par la mesure de la porosité accessible à l’eau, l’absorption capillaire, la mesure de la pénétration des ions chlores et la résistance au cycles séchagemouillage. Les résultats obtenus montrent une réduction importante du retrait, lorsque des fibres de PD traitées sont ajoutées. La substitution du ciment par du laitier et de la pouzzolane naturelle diminue significativement la perméabilité aux ions chlores. La mesure d’adhérence montre que l’incorporation des fibres de PD améliore la contrainte d’adhérence et la résistance au cisaillement oblique, avec une meilleure adhérence pour le cas des fibres courtes (10 mm).