Etude comparative entre les traitements alternatifs et les traitements conventionnels des mammaites chez les ruminants

Abstract

La mammite est une maladie très fréquente et parmi les plus pénalisantes et coûteuses chez les petits ruminants. Le traitement des mammites par des antibiotiques a plusieurs inconvénients, à savoir l’émergence de souches bactériennes antibiorésistantes. Pour évaluer la possibilité d'utiliser le miel et l'amidon in vivo dans le traitement des mammites cliniques et d'établir une comparaison entre l’efficacité de ce traitement alternatif et celle d'un traitement conventionnel, nous avons induit une mammite par une souche de référence de S. aureus ATCC 33862 chez 60 brebis allaitantes de race Rumbi. Les brebis ont été aléatoirement divisées en 3 groupes de 20 chacun et ont été ensuite traitées : Groupe 1 "amoxicilline/acide clavulanique", Groupe 2 "miel/amidon", Groupe 3 "témoin" n'a reçu aucun traitement. Après le début du traitement, les mamelles traitées par l'antibiotique ont eu une guérison clinique complète de 62,5 % le 4ème jour et de 100 % à partir du 6ème jour, une guérison zootechnique de 77,5 % le 4 ème jour et de 100 % à partir du 6ème jour, une guérison cellulaire de 100 % à partir de la 3ème semaine et une guérison bactériologique de 100 % à partir du 1er jour ; les mamelles traitées par miel/amidon ont eu une guérison clinique complète de 65 % le 3ème jour et de 95 % à partir du 5ème jour, une guérison zootechnique de 75 % le 3ème jour et de 95 % à partir du 5ème jour, une guérison bactériologique de 95 % à partir du 1er jour, mais aucune guérison cellulaire n'a été constatée à la 4 ème semaine. Le traitement alternatif a donné des résultats très satisfaisants en comparaison avec l’antibiothérapie. Cependant, l’amélioration clinique et zootechnique des quartiers traités par le traitement alternatif était plus rapide que celle des quartiers traités par l’antibiotique. La formule conventionnelle a eu une légère supériorité par rapport à la formule alternative, mais étant donné que la première a beaucoup d’impacts sur la santé humaine et la deuxième n’en possède pas, cette dernière pourrait être une thérapie intéressante alternative aux antibiotiques pour le traitement des mammites cliniques des brebis