Étude anatomopathologique du cancer de l'estomac dans une région algérienne

Abstract

Le cancer gastrique figure parmi les néoplasies les plus fréquentes à l’échelle mondiale et constitue, malgré la baisse de son incidence dans les pays développés, une cause majeure de morbi-mortalité, notamment dans certaines régions du monde. L’Algérie, classée parmi les zones à faible incidence, présente néanmoins des disparités régionales notables qui justifient des études épidémiologiques localisées. Le présent travail est une étude descriptive et rétrospective réalisée au sein du service d’anatomopathologie de l’Établissement Public Hospitalier Dr Fares Yahia de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, sur une période de neuf ans (2016–2025). Elle a pour objectif d’établir le profil épidémiologique, topographique et histopathologique des cancers gastriques dans cette région et d’identifier les principaux facteurs de risque impliqués. L’analyse porte sur un total de 135 dossiers anatomopathologiques de pathologies gastriques, dont 43 cas confirmés de cancer gastrique. L’étude révèle une prédominance des localisations distales, notamment au niveau de l’antre et du pylore, une prédominance masculine avec une proportion de 69,77 % contre 30,24 % chez les femmes, et un âge moyen de survenue de 52,8 ± 17,7 ans, avec des âges extrêmes allant de 21 à 89 ans. La tranche d’âge prédominante est celle des 41 à 60 ans, représentant 58,14 % des cas.L’adénocarcinome représente la forme histologique la plus fréquente, suivi du lymphome gastrique.L’infection à Helicobacter pylori et les antécédents de gastrite chronique apparaissent comme les facteurs de risque majeurs identifiés. Les résultats obtenus soulignent la nécessité de renforcer les stratégies de prévention et de dépistage précoce, en mettant l’accent sur la prise en charge des infections à H. pylori et la sensibilisation des populations à risque. Ce mémoire contribue à enrichir les données locales sur l’épidémiologie du cancer gastrique, apportant ainsi un éclairage essentiel pour l’amélioration des programmes de santé publique et l’orientation des futures recherches dans ce domaine