L’impact de l’element vegetal sur la fabrique du tissu urbain : cas de la ville de guelma.

Abstract

L’élément végétal, dans un contexte d’urbanisation rapide à Guelma (Algérie), constitue le coeur de cette étude, qui examine son impact sur les transformations urbaines à travers ses interactions avec les dynamiques paysagères, sociales et environnementales. L’objectif principal est de décrypter les logiques d’évolution du tissu urbain et de ses rapports avec le végétal, dans une perspective de développement durable. Il s’agit d’analyser les transformations spatiales, de comprendre les perceptions et les attentes des habitants, et de formuler des recommandations pour renforcer la présence et la qualité du végétal dans la ville de demain. La démarche repose sur une analyse spatio-temporelle des surfaces végétalisées à partir d’images satellitaires (1987, 2003, 2019), couplée à l’utilisation de SIG et de métriques paysagères (PLAND, LPI, AREA-MN, NP, LSI, AI), ainsi que sur une enquête qualitative menée auprès des habitants. Cette approche croisée permet d’évaluer à la fois l’évolution écologique du paysage urbain et les perceptions sociales associées à la végétation. Les résultats montrent une régression marquée du couvert végétal durant les 32 années étudiées, accompagnée d’une fragmentation croissante et d’une perte progressive de connectivité écologique. Les métriques paysagères confirment une multiplication des fragments, une diminution de leur taille moyenne et une dispersion accrue, traduisant une pression urbaine soutenue sur les espaces verts et agricoles. Sur le plan social, les habitants expriment un manque de végétation, une répartition jugée insuffisante et une forte attente d’espaces verts accessibles, qu’ils associent au bien-être, au confort urbain et à la qualité de vie. L’étude souligne ainsi la nécessité d’inscrire le végétal au coeur des stratégies de planification, en tant qu’acteur central de l’équilibre et de la durabilité urbaine.