Effet du stress salin sur la phytobiologie du pistachier de l’atlas Pistacia atlantica desf.

Abstract

Dans le but d’une compréhension de la dynamique, de l’écophysiologie et des stratégies adaptatives du pistachier de l’Atlas vis-à-vis des stress environnementaux ainsi qu’une mise en valeur des potentialités de cette espèce, nous avons entrepris dans ce travail quelques expérimentations sur les capacités germinatives de cette espèce sous différents traitements en prenant en compte quelques paramètres de croissance des plantules en conditions de laboratoire. Un autre aspect de l’effet de différentes concentrations salines sur quelques paramètres physiologiques, morphologiques et biochimique des plantules a été réalisé. Enfin, nous avons essayé de mettre en valeur cette espèce à travers une étude phytochimique et biochimique de ses feuilles. Afin de déterminer la tolérance de pistachier de l'Atlas (Pistacia atlantica Desf.), vis-à-vis du stress salin, des concentrations en NaCl ont été utilisées pour élucider le comportement morphologique, physiologique et biochimique de cette espèce. Le stress salin appliqué a affecté tous les paramètres étudiés. Une concentration de l'ordre de 16g/l semble stimuler la croissance du végétal. Au de-là de cette concentration, une diminution significative est observée progressivement avec l'augmentation de la concentration en NaCl. Au niveau foliaire, l'effet du sel se traduit par une augmentation de la teneur en proline et sucre solubles pour. Par contre la teneur en chlorophylle diminue progressivement en arrivant à 28 g/l. en même temps que la proline chez les feuilles du pistachier d’atlas augmente, on remarque que chez les racines le taux du même paramètre augmente en parallèle. Ces résultats montrent que le pistachier de l'Atlas est une espèce à caractère halophyte facultatif. Elle se développe mieux en présence de 5g/l de NaCl et elle présente aussi des mécanismes d'adaptation morpho-physiologique et biochimiques lorsque la concentration en sel est plus élevée. Cette espèce est en dynamique régressive et nécessite plus d’attention dans les programmes du développement durable.