Résumé:
La qualité du béton dans les chantiers de construction en Algérie est généralement moyenne à
faible. Ceci est mis en évidence par des effondrements suite aux différents séismes. Afin de
s’assurer d’une bonne qualité de béton sur site, des essais de contrôle de qualité par
écrasement d’éprouvettes sont réalisés. En plus, des essais non destructifs (NDT) sont aussi
réalisés en cas de doutes ou en cas de non-conformité. Les essais NDT sont aussi effectués en
cas d’évaluation de la résistance post-sismique, changement d’usage ou ajout d’étages.
Cependant, l’estimation de la résistance à la compression du béton à partir de ces essais est
difficile en raison de la variabilité dans la qualité du béton dans un ouvrage ou même dans les
éléments et la variabilité dans les essais eux même. Des abaques et des corrélations pour
l’estimation de la résistance à la compression sont disponibles. Cependant, ces corrélations
ont été développées pour des bétons de classes de résistance généralement plus élevés que
ceux observés dans les chantiers Algériens et pour des matériaux et conditions de mise en
œuvre différents. Dans ce mémoire, des essais non destructifs à l'aide de scléromètre et de
l'ultrason ont été réalisés sur des poteaux et poutres d’une structure existante. L’écrasement a
été effectué au laboratoire sur 203 carottes prélevées. Des essais non destructifs ont aussi été
effectués sur les carottes avant leurs écrasements. Des corrélations entre les essais non
destructifs et la Résistance sur carottes ont été proposées et comparées aux corrélations
proposées par les fabricants et celle proposées par d’autres chercheurs. Les résultats ont
montré que l’utilisation des corrélations disponibles dans la littérature surestime la résistance
à la compression du béton et donc le manque de sécurité dans le cas de leurs utilisations. Des
constatations similaires ont été remarquées lors de l’interprétation des résultats de cette étude
ce qui confirme que le béton produit dans les chantiers Algérien est de mauvaise qualité