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Les personnes atteintes des maladies rares font face à plusieurs difficultés durant tout leur
parcours : retard de diagnost ic, manque d’information sur leur maladie et sur sa prise en charge
médicale, peu ou pas de protocoles de recherche, l’absence de traitement spécifique ou
l’indisponibilité et ou le coût élevé des médicaments.
La prise en charge des maladies rares doit inclure différentes organisations de santé publique et
le rôle que joue l’industrie pharmaceutique est crucial dans le parcours de soins des patients.
Cependant, du fait du nombre très faible de patients il est difficile de mener des études cliniques
robustes pouvant inclure un effectif élevé. Par ailleurs, sur le plan économique, les recherches
fondamentales dans le but de développer des médicaments est un risque que les industriels
pharmaceutiques ne voulaient pas prendre, car seraient peu rentables étant donné le faible
nombre de patients pouvant en bénéficier. Ces éléments ont incité les gouvernements à établir un
statut particulier aux médicaments orphelins tout en respectant certains critères.
La problématique est par conséquent la suivante : quelle est la prévalence des maladies rares en
Algérie ? Quelles sont les recommandations actuelles au niveau national de la prise en charge
des maladies rares ? Pouvons-nous améliorer le parcours de soins des patients atteints de
maladies rares.
L’object ifs de notre travail était d’évaluer les pratiques actuelles afin de déceler les éventuelles
failles pouvant être exploitée pour mieux répondre aux besoins des patients dont principalement
l'accessibilité aux médicaments orphelins.
Pour répondre à la problématique, nous avons procédé à une recherche bibliographique sur les
bases des données PubMed et d’autres sources afin de déterminer la prévalence des maladies
rares dans le monde et les recommandations des sociétés savantes. De plus, une enquête a été
réalisé au niveau des Centres Hospitalo-universitaires Mustapha Pacha, Beni Messouss et Frantz
Fanon, au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux et des associations spécialisées dans la
prise en charge psychologique et médicamenteuse des maladies rares telle que l’associat ion ElMoustakbel
pour l’autisme et les maladies rares, pour explorer les données concernant la
prévalence des maladies rares en Algérie, et surtout, la prise en charge médicamenteuse dans la
vraie vie. Les réponses récoltées montrent l’absence d’étude épidémiologique nat ionale qui est ime la
prévalence globale des maladies rares en Algérie, ainsi que la prévalence de chaque maladie.
Nous avons noté la non-disponibilité de traitement pour la quasi-totalité des maladies rares. Par
ailleurs, bien que la qualité de prise en charge soit convenable, elle reste non standardisée. Des
efforts sont nécessaires pour l’amélioration de l’état de santé des patients et leur garant ir un
accès rapide aux médicaments, préserver leur qualité de vie et améliorer leur pronostic. Par
conséquent, une stratégie visant à anticiper les besoins est nécessaire afin d’améliorer les
parcours des patients atteints. Pour cela, nous pensons que la mise en place d’un fichier national
recensant tous les nouveaux cas est judicieuse. Une estimation statistique basée sur des données
de pratique clinique pourrait être un moyen d’ant iciper les besoins sur une période de quelques
mois. Enfin, la mise en place d’une plateforme centralisée de commande de médicaments
pourrait réduire les délais d’attente et donner une visibilité sur les disponibilités. Abstract :
People suffering from rare diseases face a number of difficulties throughout their journey:
delayed diagnosis, lack of information about their disease and its medical management, few or
no research protocols, lack of specific treatment or the unavailability and/or high cost of drugs.
The management of rare diseases must include a range of public health organizations, and the
role played by the pharmaceutical industry is crucial in the patient care process. However, given
the very small number of patients involved, it is difficult to conduct robust, large-scale clinical
trials. Furthermore, from an economic point of view, basic research with the aim of developing
drugs is a risk that the pharmaceutical industry does not want to take, as it would not be very
profitable given the small number of patients who could benefit from it. These factors prompted
governments to establish a special status for orphan drugs, while respecting certain criteria.
The questions are therefore: what is the prevalence of rare diseases in Algeria? What are the
current national recommendations for the management of rare diseases? Can we improve the
care pathway for rare disease patients?
The aim of our work was to evaluate current practices in order to identify any shortcomings that
could be exploited to better meet patients' needs, particularly in terms of access to orphan drugs.
To address this issue, we carried out a bibliographic search on PubMed and different databases
to determine the prevalence of rare diseases worldwide. In addition, a survey was carried out at
the Mustapha Pacha, Beni Messouss and Frantz Fanon Hospitals, and at associations specializing
in the psychological and medicinal management of rare diseases, such as the El-Moustakbel
association for autism and rare diseases, to explore data concerning the prevalence of rare
diseases in Algeria, and above all, the medicinal management in real life. The responses show the absence of a national epidemiological study estimating the overall
prevalence of rare diseases in Algeria, as well as the prevalence of each disease. We noted the
unavailability of treatment for almost all rare diseases. Moreover, although the quality of care is
adequate, it remains non-standardized. Efforts are needed to improve patients' state of health and
guarantee them rapid access to medication, preserve their quality of life and improve their
prognosis. Consequently, a strategy aimed at anticipating needs is required to improve the
pathways taken by affected patients. To this end, we believe that the creation of a national
registry of all new cases is a sensible step. A statistical estimate based on clinical practice data
could be a way of anticipating needs over a period of a few months. Finally, setting up a
centralized drug ordering platform could reduce waiting times and provide visibility on
availability. |
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