Résumé:
L’objectif de la présente étude porte sur l’élaboration d’un modèle mathématique pour
contribuer à la lutte contre l’eutrophisation du réservoir du barrage de Boukourdane. Pour ce
faire nous avons fait recours aux données d’analyses physico-chimiques de l’eau du barrage.
Ainsi nous avons menés l’étude sur les données de quatre années (2013, 2014, 2015 et 2016)
qui nous ont été mises à notre disposition par l’ANRH.
Ces données ont été par la suite synthétisées en faisant les moyennes mensuelles de toutes les
années. Pour pouvoir identifier et cibler un facteur limitant sur lequel se base le modèle, une
interprétation des évolutions mensuelles et annuelle de tous les paramètres physico-chimiques
a été effectuée. Cela a permis de voir le rôle de chacun des paramètres dans la dégradation de
la qualité de l’eau. Les résultats ont permis de conclure que le phosphore total, qui se présente
non seulement sous plusieurs aspects à savoir : le phosphore particulaire, organique et total, est
aussi maitrisable de par son faible taux d’existence dans l’atmosphère, est l’élément sur lequel
il faut jouer pour mieux appréhender le problème de l’eutrophisation.
Par souci de concevoir un modèle fiable, une ACP (Analyse en Composante Principale) a été
effectué à l’aide du logiciel Xlsat. Ce qui a permis de savoir le taux de variabilité de la variance
des paramètres étudiés dans l’espace et la corrélation entre les paramètres. Ainsi les variables
ont été représentées sur deux axes ayant 49.199% de variance, une bonne dispersion. Ces
résultats nous ont permis de conclure que l’ammonium, la température, le potentiel hydrogène
(pH), la chlorophylle(a), la demande biochimique en oxygène, et le bicarbonate sont les
éléments ayant les plus fortes corrélations avec le phosphore total.
Le modèle mathématique permettant d’estimer le phosphore total a été choisi selon les critères
de performances à la suite des régressions linéaires multiples et des tests statistiques.