Résumé:
Chaque année des quantités considérables de déchets organiques sont rejetées dans
l’état par les industries agro-alimentaires. Ils présentent un effet néfaste sur l’environnement.
Cependant, ces déchets peuvent être valorisés et utilisés dans différents domaines. Notre étude
s’est intéressée à la valorisation des pelures de tomates. Cette étude vise à extraire les
substances bioactives de la pulpe et de la pelure de tomate en utilisant la méthode de Soxhlet,
afin de déterminer leurs propriétés physico-chimiques. Nous avons également réalisé un
dosage des polyphénols totaux en utilisant le réactif de Folin-Cicalteu et l'acide gallique
comme standard. Les résultats ont montré que la pelure de tomate est riche en métabolites
secondaires avec une valeur de 2,7 mg EAG/g MS par rapport à la pulpe qui contient 5 mg
EAG/g MS de polyphénols totaux. La composition chimique des extraits a été analysée par
CCM, ce qui a permis d’identifier deux composés majeurs : le lycopène et la bêta-carotène.
Notre travail consiste aussi à étudier le pouvoir antioxydant des extraits préparés en utilisant
la méthode de DPPH°. Les résultats obtenus ont montré l’existence d’une activité
antioxydante importante et proportionnelle avec l’augmentation de concentration des extraits
en particulier pour les pelures de tomate (I=37 % ; IC
50
=14,96 mg/ml). Nous avons également
essayé d’évaluer l’activité antibactérienne des extraits, et d’après les résultats obtenus suite à
la méthode des disques on constate que les pelures de tomates possèdent une bonne activité
antibactérienne contre une bactérie à Gram négatif. Enfin, nous avons réalisé une
spectrophotométrie infrarouge à transformée de Fourier pour confirmer ces résultats.
Cette valorisation vise à limiter la pollution environnementale et à maximiser les profits
issus de ces déchets organiques.
Les mots clés : tomate, pelure, déchets, valorisation, lycopène.