Résumé:
L’Analyse morphologique du spermatozoïde humain est un des éléments d’évaluation de
son pouvoir fécondant. Cependant il existe une très grande variabilité dans les résultats
observés, en relation avec des méthodologies différentes, une grande diversité des
classifications proposées et une grande subjectivité dans l’interprétation de la morphologie.
C’est dans cette perspective que nous avions orienté l’objectif de cette étude. Pour ce faire,
nous avons effectué une comparaison entre les résultats de spermatocytogramme par la
méthode automatisée (CASA), selon la classification de David modifiée et selon la
classification de Kruger versus la méthode manuelle selon la classification de David modifiée.
L’étude a été accomplie au niveau du centre de procréation médicale assisté au niveau de
la clinique TIZIRI sise à Alger sur une période de deux mois et au sein du Laboratoire de
biotechnologie de la reproduction de l’institut vétérinaire LBRA. Cinquante et un (51) cas
souffrant d’infertilité ont fait l’objet de cette étude.
Notre étude a montré, avec la méthode automatisée utilisant la classification de Kruger,
des résultats meilleurs par rapport à ceux obtenus avec la méthode manuelle utilisant la
classification de David modifiée. Quoi que l’analyse automatisée des anomalies spermatiques
paraît illusoire avec les systèmes actuels, la pièce intermédiaire et le flagelle étant de petites
structures peu colorées et difficilement identifiables par l’ordinateur. De plus un consensus
doit d’abord être recherché sur la définition des critères et des classes de spermatozoïdes
anormaux.