Résumé:
De nos jours, le diagnostic du béton dégradé dans les anciennes structures en béton
armé et l'évaluation de leurs capacités structurelles sont devenus une préoccupation
importante dans le domaine du génie civil. La précision des tests, la localisation précise des
essais et des endroits de prélèvement des carottes jouent un rôle crucial dans la méthodologie
d’évaluation. Une interprétation incorrecte des résultats ou un problème structurel non
détecté peut conduire à des effondrements désastreux pouvant entraîner des pertes de vies
humaines et matérielles. En règle générale, les tests de carottage sont la méthode la plus
fiable et la plus efficace pour évaluer la qualité du béton. Ces essais sont généralement
utilisés en combinaison avec les essais de contrôle non destructifs (CND). En raison des
contraintes budgétaires et dans le but d’assurer l’intégrité structurelle, il est nécessaire de
minimiser le nombre de carottes pour évaluer la résistance du béton dans les structures sans
diminuer la précision de l'évaluation. Pour cette raison, des recherches récentes ont été
menées pour identifier et optimiser le nombre de carottes qui devraient stabiliser l'erreur du
modèle à partir des données synthétiques ainsi que, plus récemment, sur des structures
réelles. Cependant, davantage d'études de cas réelles sont nécessaires pour tirer de meilleures
conclusions. Il est donc nécessaire de quantifier le nombre de carottes pour évaluer le vieux
béton dégradé. Dans cette thèse, les tests de scléromètre (RH) et de vitesse d'impulsion
ultrasonique (UPV) associés aux tests de carottage servent à évaluer la résistance du béton à
la compression d'anciennes structures existantes. Ces structures ont été construites dans les
années 1970 et ont été dégradées principalement par la corrosion des aciers. Plus de 234 et
86 éléments structurels ont été testés respectivement par RH et UPV. 36 carottes ont
également été prélevées aux mêmes localisations des CND et testées sous compression. La
précision de l'évaluation non destructive au stade de la prédiction a été évaluée à l'aide de
deux indicateurs statistiques : l'erreur quadratique moyenne (RMSE) et le coefficient de
détermination (r). Les résultats obtenus montrent que la qualité de l'évaluation de la
résistance du béton est davantage affectée par la dégradation du béton en utilisant la méthode
RH que la méthode UPV. Neuf carottes se sont avérées être le nombre minimum pour assurer
la stabilité de la précision de l'évaluation de la résistance du béton pour les méthodes
combinées ou simples.