Résumé:
La présente étude porte sur l’évaluation de la pollution radioactive et particulièrement
celle du
226
Ra contenue dans les effluents liquides rejetés par l’usine d’enrichissement du
minerai de phosphate implantée dans la région de Djebel Onk. Les conséquences d’un
niveau élevé en Radium dans les eaux de boisson se manifestent par une fragilisation
irréversible des dents et des os chez les humains et les animaux. Le phénomène de fracture
ou fissure précoce des dents a été observé chez les habitants de la région étudié ainsi que
dans le cheptel ovin. Quatre sites de prélèvement sont concernés par l’échantillonnage. Il
s’agit de l’eau du puits de forage alimentant l’usine, du rejet liquide issu du dispositif
d’épaississement, de l’eau de robinet de la ville de Bir El Ater et de l’eau de forage
destinée à la boisson de la région d’Alger. Le niveau de radioactivité des échantillons a été
déterminé à l’aide de la technique nucléaire d’analyse basée sur la spectrométrie gamma.
Cette technique a permis l’identification et la quantification des radio-isotopes suivants
appartenant à la série naturelle de l’Uranium et du Thorium :
214
214
228
40
Bi,
Pb,
Ac,
K,
234m
Ra à partir de ses descendants qui
sont le
Pa. La méthode a permis aussi la quantification du
226
214
214
Pb. Dans l’eau de forage alimentant l’usine et les rejets liquides, les
résultats ont révélé des activités en
Bi et le
Ra quatre fois supérieure à la limite maximale
admissible (LMA) pour les eaux destinées à la consommation humaine fixée à 185 mBq/L
par l’agence américaine de protection radiologique de l’environnement. D’autre part, les
mesures ont aussi dévoilé que l’eau de robinet de Bir El Ater présente une activité en
226
Ra
estimée à 220 mBq/L. Cette activité est légèrement supérieure au LMA. Par contre, l’eau
de boisson de la région d’Alger affiche une activité en
226
Ra inférieure à la limite de
détection de la méthode évaluée à 110 mBq/L