Validation d’un modèle expérimental « lapin » dans la prise en charge et la décision thérapeutique des synovites chroniques hémophilique

Abstract

L'arthropathie hémophilique constitue la première cause de morbidité chez les patients hémophiles sévères (Knobe et Berntorp, 2011). Elle résulte de la répétition d'un certain nombre d'hémarthroses touchant une articulation dite « cible » (Valentino, 2010).Elle survient dans de plus de 45% des cas sur des articulations du genou. La présence de l’AH est marquée par une hypertrophie synoviale, par des dépôts synoviaux d’hémosidérine, une destruction cartilagineuse et une modification de l’os adjacent. La pathogenèse de l’AH est encore mal comprise à l’échelle moléculaire, mais elle est probablement multifactoriels. Ils font intervenir des éléments de nature inflammatoire (Acharya, 2008). Le principal facteur qui déclenche l’AH est l’accumulation du sang et de ses métabolites dans l’articulation. Le fer exerce un rôle crucial dans la physiopathologie de l’arthropathie hémophilique, entraînant au fil du temps et après un long processus, une synovite et par conséquence une destruction du cartilage hyalin (Roosendaal et Lafeber ,2006) . Lors d'une hémarthrose, les dépôts synoviaux d'hémosidérine entraînent la libération de médiateurs locaux de l'inflammation. Une hyperplasie villeuse de la synoviale, une infiltration par des cellules inflammatoires et une augmentation de l'activité fibroblastique sont les substrats de cette synovite (Hakobyan et al ., 2008) . Cette synovite participe à la destruction du cartilage mais elle n’est aussi importante que la polyarthrite rhumatoïd ( Roosendaal et al., 2008) .Seulement quand les hémarthroses sont à répétition on assiste a un synovite chronique (Boukara.,2019) Les méthodes de traitement des hémophilies impliquent principalement l'utilisation de facteur prophylactique, et dans les cas avancés l'utilisation de procédures orthopédiques spécialisées. L’utilisation de facteur prophylactique est associée au risque de développement d’inhibiteurs qui entrave considérablement la prophylaxie des lésions articulaires. (Négrier et al ., 2008). Donc, il est important de chercher des nouveaux thérapies qui vont prévenir le développement de l’AH.