Résumé:
L’intégration de l’agriculture urbaine verticale au sein de la ville d’Alger, est la thématique
choisie pour notre projet de fin d’étude Master 2 Architecture et en spécialité Projet Urbain.
Cette alternative découle de deux paramètres : l’état des lieux et la problématique spécifiques
à notre cas d’étude d’une part et les récentes solutions innovatrices « vertes » d’autre part.
Alger, ancienne ville industrielle, rencontre des problèmes dans ses fronts d’eau, dont
la plus grande partie est à l’abandon tout en renfermant des friches industrielles. L’oued El
Harrach avec son embouchure sur la baie maritime d’Alger en fait partie ; ses berges
connaissent une dévalorisation de leur paysage portant des édifices de manufactures.
L’étalement urbain que connait la métropole met également en péril ce site dont les valeurs
environnementales et naturelles sont insoupçonnables. Se pose alors la problématique de sa
préservation contre l’étalement urbain environnant, sa revalorisation et son intégration dans
l’Alger de demain.
En parallèle, le terroir agricole de l’algérois ne cesse de se rétracter sous la pression
d’une croissance urbaine galopante : la terre nourricière de la Mitidja n’est plus ce qu’elle
était et la négation du besoin en ressources naturelles alimentaires dans les villes met en
doute la disponibilité future et à proximité des denrées de première nécessité. Un
questionnement qui se pose avec acuité notamment suite à la crise sanitaire due à la
pandémie du Covid-19.
Du croissement de ces deux problématiques, se pose la question relative à la manière de
reconquérir les berges d’oued El Harrach et de préserver ses ressources naturelles au profit
d’implantation durable dans la métropole d’Alger et qui participera à répondre, de manière
localisée, aux besoins des habitants ?
L’agriculture urbaine n’étant pas une innovation en elle-même, l’écologiste
Dispommier rend cela possible et faisable dans les villes d’aujourd’hui à travers un concept
en évolution depuis 2009 : la ferme verticale. En effet, une nouvelle génération
d’architectes, de par le monde propose d’innombrables projets « futuristes » visant
l’économie de la terre et la restitution de son rôle nourricier. L’agriculture urbaine à travers
la ferme verticale suscite de plus en plus d’intérêt des gestionnaires des grandes villes et
métropoles à travers le monde.
Nous avons fait le choix d’adhérer à cette alternative que nous pensons être la solution
adaptée à notre cas d’étude et aux problèmes soulevés. C’est un défi mené de manière
collective par plusieurs architectes dons nous faisons désormais parti pour créer une ville
productive et non, uniquement, consommatrice.