Étude de la diversité de la composition en constituants majeurs et mineurs des extraits methanoliques extraites de deux zones de récoltes de Ziziphus lotus L.

Abstract

RésuméCette étude s'est intéressée à Ziziphus lotus L., une plante médicinale algérienne récoltée dans deux régions aux caractéristiques climatiques distinctes : Blida (climat méditerranéen) et Djelfa (climat semi-aride). L'objectif principal était d'évaluer l'influence de ces conditions environnementales sur les propriétés biologiques des extraits foliaires. La méthodologie a combiné des analyses phytochimiques qualitatives et quantitatives, incluant le screening des métabolites secondaires, le dosage des polyphénols et flavonoïdes, ainsi que l'évaluation de l'activité antioxydante par le test DPPH. Des paramètres physico-chimiques (pH, taux d'humidité, teneur en cendres) ont également été caractérisés. Les résultats ont révélé des variations géographiques significatives. Bien que les rendements d'extraction méthanolique soient comparables (11,9% à Djelfa vs 12,53% à Blida), les analyses phytochimiques ont montré des profils distincts. Les feuilles de Djelfa présentaient des teneurs plus élevées en polyphénols (64,65 mg EAG/g) et flavonoïdes (29,3 mg EQ/g) que celles de Blida (24,65 mg EAG/g et 14,23 mg EQ/g respectivement), corrélées avec une activité antioxydante supérieure (IC50 de 38,96 mg/mL vs 43,17 mg/mL). Ces différences pourraient refléter des adaptations métaboliques aux conditions arides de Djelfa. Les analyses physico-chimiques ont confirmé cette variabilité, avec notamment une teneur en cendres plus importante à Djelfa (92,45% vs 89,4%). En conclusion, ce travail met en évidence l'impact crucial de l'origine géographique sur la composition et les propriétés de Ziziphus lotus L., particulièrement marqué entre les régions méditerranéennes et semi-arides. Les feuilles de Djelfa, riches en composés phénoliques et dotées d'une forte activité antioxydante, représentent une ressource prometteuse pour des applications en santé naturelle. Ces résultats soulignent la nécessité de considérer le terroir dans l'exploitation des plantes médicinales et ouvrent des perspectives pour des études plus poussées sur les mécanismes d'adaptation physiologique