Impact des perturbateurs endocriniens sur la reproduction

Abstract

Au confluent des avancées scientifiques et des préoccupations environnementales, ce mémoire de Master en Biologie, spécialisé dans la Biologie et Physiologie de la Reproduction, plonge au coeur d'une problématique de santé publique et écologique grandissante : l'impact insidieux des perturbateurs endocriniens (PE) sur la fertilité. À travers une analyse rigoureuse et critique de vingt publications scientifiques de pointe, ce travail met en lumière la menace que représentent des substances omniprésentes telles que le bisphénol A (BPA), les phtalates et divers pesticides pour la capacité reproductive humaine et animale. Les conclusions convergent vers un constat alarmant : l'exposition chronique à ces composés, même à faibles doses, est corrélée à une panoplie d'altérations, allant des déséquilibres hormonaux profonds à une dégradation notable de la qualité spermatique, en passant par des perturbations complexes de l'ovogenèse et de la stéroïdogenèse. Qu'il s'agisse d'études in vivo sur des modèles animaux révélant des anomalies testiculaires et une baisse significative de la production hormonale, ou d'investigations cliniques humaines établissant un lien direct entre niveaux élevés de PE et diminution des chances de conception, les preuves s'accumulent. Ces recherches soulignent non seulement l'urgence d'une meilleure compréhension des mécanismes d'action des PE, mais aussi la nécessité impérieuse de considérer les effets combinés et les expositions cumulées, trop souvent sous-estimées. Ce mémoire académique constitue ainsi un appel clair à une vigilance accrue et à l'intégration de ces connaissances dans les stratégies de santé environnementale et reproductive, afin de préserver le potentiel de vie des générations futures face à une pollution invisible mais persistante