Résumé:
Introduction : La maladie pneumococcique se réfère à un large éventail d'infections causées par la
bactérie Streptococcus pneumoniae. La prise en charge de ces infections a été aggravée par
l'augmentation rapide de la résistance à la pénicilline et aux autres antibiotiques dans le monde.
Objectifs : Notre travail a pour object ifs, d’est imer l’implicat ion des souches de S. pneumoniae isolées
des infections invasives et non invasives diagnostiquées au niveau du CHU- BLIDA unité FRANTZ-
FANON ainsi que de déterminer leurs profils de résistance aux antibiotiques
Matériel et Méthodes : L’étude a porté sur toutes les souches de S.pneumoniae isolées des
prélèvements non stériles (pus auriculaire) et normalement stériles (LCR, PDP, LBA, hémoculture), de
janvier 2013 à avril 2018. L'isolement et l'identification de S. pneumoniae ont été faits selon les
techniques décrites dans le Référentiel de Microbiologie Médicale (REMIC 2015) et Les conditions
d'essai et l'interprétation de la sensibilité aux antibiotique ont suivi les normes proposées par le Clinical
and Laboratory Standards Institute (CLSI 2011 ). Les données cliniques ont été collectées grâce à
l’étude des dossiers médicaux des patients.
Résultats : S. pneumoniae représente 02.76 % (59 /2131) du totale des souches bactériennes isolées.
57.62 % (34/59) étaient des infections non invasives (otites), observées principalement chez les
nourrissons (5/10), sexe ratio de 1,42 .Versus 42,38%(25/59) d’infections invasives, 50% des patients
étaient âgés entre 18 et 40 ans. Le sexe ratio est de 1,7.Parmi les infections invasives : 15,25%(9/59)
sont des méningites, 13,55%(8/59) des pneumonies, 6,77%(6/59) des bactériémies, 3,38%(2/59) des
pleurésies et 3,38%(2/59) des endocardites. Plus de la moitié des cas de pneumonie avaient un caractère
nosocomial. On a constaté que le pneumocoque occupe la dernière place des étiologies bactériennes
quel que soit le type de l’infect ion : 3,88% (pneumonie) ; 3,53% (otite) ; 3,23% (méningite) ;
1%(bactériémie). Un taux alarmant de 80 % (12/15) des souches PSDP a été révélé .Des taux de
résistance élevés ont été signalé avec l’érythromycine (54%), le cotrimoxazol et à la clindamycine
(46%) pour chacune. 9 souches multi résistante ont été isolées.
Conclusion : Nos résultats révèlent un sous diagnostique des infections à pneumocoque au niveau de
CHU- BLIDA unité Frantz-Fanon, l’implicat ion du pneumocoque dans plusieurs types d’infect ions et sa
résistance croissante aux ant ibiot iques rendant le traitement difficile. L’introduction récente du vaccin
antipneumococcique en Algérie peut contribuer à la diminution de ces infections.