Résumé:
La carence en fer, l’anémie ferriprive et les dyslipidémies représentent des problématiques nutritionnelles et métaboliques fréquentes, souvent interconnectées. Cette étude a pour objectif d’évaluer la prévalence de ces troubles et d’explorer leurs éventuelles relations biologiques et nutritionnelles dans une population hospitalière algérienne.
Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, prospective et transversale, réalisée de février à avril 2025 au service d’hématologie de l’hôpital Frantz-Fanon de Blida. Cent patients ont été inclus sur la base d’un bilan biologique complet (NFS, ferritine, bilan lipidique) et d’un questionnaire validé portant sur les antécédents, l’alimentation et le mode de vie. L’analyse statistique a été effectuée avec SPSS 21.0 (p < 0,05).
Les résultats montrent une prévalence de 12 % de carence en fer, 10 % d’anémie (dont 60 % normocytaires), et 35 % de dyslipidémie, dominée par l’hypercholestérolémie (78,1 %) et l’hypo-HDL-cholestérolémie (28,1 %). Aucune corrélation significative n’a été retrouvée entre la ferritine et les paramètres lipidiques, mais une corrélation négative a été observée entre le VGM et le cholestérol total (ρ = –0,27 ; p = 0,007). Sur le plan nutritionnel, la majorité des participants présentait une consommation faible de fer héminique (viandes rouges, abats), une consommation irrégulière de vitamine C, et une forte présence d’aliments riches en graisses saturées dans leur alimentation.
Ces données mettent en évidence la nécessité d’un dépistage précoce et d’une prise en charge intégrée, incluant des interventions nutritionnelles ciblées et des recommandations alimentaires adaptées.
Mots-clés : carence en fer, anémie, dyslipidémie, prévalence, corrélation
