Résumé:
Principale cause de mortalité dans le monde, le cancer de l’ovaire est multifactoriel. Plusieurs
études ont montré un lien entre ce cancer et certains virus oncogènes, notamment le HPV. Ce virus
est difficilement cultivable en routine et seules les techniques moléculaires dont la première étape
nécessite une extraction de l’ADN viral permettent de poser son diagnostic.
Dans ce contexte, notre étude avait pour but de développer une technique d’extraction d’ADN à
base de silice, pour une détection par PCR des HPV à partir de 40 échantillons de biopsies fraiches de
l’ovaire des femmes marocaines atteintes du cancer de l’ovaire consultant au service de gynécologie
du Centre Hospitalier Universitaire CHU Ibn Rochd à Casablanca, Maroc.
Nos résultats ont montré une bonne qualité d’ADN extrait avec un rendement de 65 à 83μg /ml et
une pureté de 1,5 à 1,9 nm. Malgré un rendement moins important que celui extrait au phénolchloroforme,
la technique d’extraction d’ADN à base de silice reste une technique simple, rapide et
relativement peu couteuse tout en permettant d’avoir un extrait amplifiable par PCR sans inhibiteurs.
L’ADN extrait par la méthode à base de silice à permis d’amplifier 5% d’échantillons pour l’HPV, au
même titre que l’extrait d’ADN obtenu par la méthode de référence « phénol-chloroforme ».
Cette technique d’extraction à base de silice représente donc une alternative fiable pour son
utilisation dans n’importe quel laboratoire de biologie moléculaire avec un simple équipement de
base pour l’amplification de l’ADN des HPV.
Description:
31 p., ill., cd-rom, 30 cm